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Par M. James T., le 05.06.2025
rejoindre la franc-maçonne rie a été une décision qui a changé ma vie. la possibilité de recevoir une subventi
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Date de création : 10.09.2012
Dernière mise à jour :
30.06.2024
145 articles
Si les loges maçonniques, en France comme dans d'autres parties du monde, initièrent d'assez nombreux révolutionnaires anarchistes (Bakounine, Proudhon, Reclus, Louise Michel, Francisco Ferrer, et même le très intransigeant Kropotkine !...), les choses se compliquèrent singulièrement avec les communistes, principalement après la Révolution d'Octobre et l'adoption de la « 22ème condition », dite secrète, lors du 4ème Congrès de l'Internationale communiste en novembre 1922.

(Louise Michel)
Pour adhérer à la IIIème Internationale, les partis et mouvements ouvriers devaient reconnaître 21 conditions politiques fixées par Lénine, et rejeter la franc-maçonnerie, objet de ladite « 22ème condition » : donner son adhésion à une loge et être membre du Parti communiste (SFIC), devenait ainsi incompatible.

(Lénine / IIIe Internationale)
Certains responsables communistes obtempérèrent :
Marcel Cachin, initié franc-maçon à la Loge « La Concorde castillonnaise » le 15 janvier 1889, démissionna du Grand Orient à la suite de la condition décrite plus haut (d'aucuns affirmèrent à cette occasion que Marcel Cachin n'était déjà plus franc-maçon depuis plusieurs années). Lors de son initiation, Marcel Cachin n'était pas encore membre du Parti Ouvrier Français de Jules Guesde (chef du parti « collectiviste »)

(Marcel Cachin au Congrès de Tours, 1920)
Quant à Morizet et Frossard, ils gardèrent leur tablier et préférèrent s'éloigner du Parti communiste.
Si l'on devait apprendre après 1945, grâce notamment aux archives soviétiques, la présence de quelques dirigeants du Parti communiste français au sein des loges, il n'en demeure pas moins vrai que le monde ouvrier, surtout d'obédience marxiste, ne fut jamais surreprésenté en franc-maçonnerie, et c'est le moins que l'on puisse dire.
Préventions de classe ? crainte diffuse de l'homme au couteau entre les dents ? Même initié, un communiste semble contrevenir à la sacro-sainte propriété, droit inaliénable de l'Homme reconnu depuis le 26 août 1789 (et jusqu'à aujourd'hui), par tout franc-maçon qui se respecte : ne lit-on pas sur le site internet de certaines obédiences maçonniques (prétendument libérales), que l'entrée dans l'Ordre est conditionné par une adhésion sans réserve (!) aux articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et par conséquent au droit de propriété ?
Il pourrait être déconcertant pour la Maçonnerie dite adogmatique de relater l'échange (bien réel et sourcé) qui devait avoir lieu entre le Vénérable Maître d'une loge censément classée à gauche et un postulant ouvertement communiste : « [...] notre engagement est de gauche... socialiste, je ne dis pas. Mais enfin, communiste... ! » L'initié putatif devait ainsi comprendre que le communisme fièrement assumé n'était pas en odeur de sainteté parmi les pontifes de la rue C...t.
Notre moderne bolchévik (fort paisible citoyen au demeurant) s'entendit alors proposer de rejoindre une petite loge, travaillant sous les auspices d'une petite obédience mixte, dont les tenues avaient lieu dans une petite rue, loin, bien loin des loges magistrales de la Maçonnerie adogmatique. Le candidat n'eut pas besoin de rendre son tablier (puisqu'il n'en avait pas encore), et s'enquit de la Lumière auprès d'une obédience moins politique.
[Respectueuse et discrète quant aux options politiques de chacun, la Maçonnerie régulière et théiste, se contentera pour sa part de demander à l'impétrant s'il croit en Dieu]
Pour tâcher de conclure cet article, voici un extrait du texte qui devait expliquer l'inadéquation entre communisme et franc-maçonnerie. Il est signé Léon Trotsky. Publié dans les Cahiers communistes le 25 novembre 1922, il ne donne guère dans la nuance et se veut explicite :
[...] Nous avons prononcé le mot : franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie joue dans la vie politique française un rôle qui n'est pas mince. Elle n'est en somme qu'une contrefaçon petite bourgeoise du catholicisme féodal par ses racines historiques. La République bourgeoise de France avançant tantôt son aile gauche, tantôt son aile droite, tantôt les deux à la fois, emploie dans un seul et même but soit le catholicisme authentique, ecclésiastique, déclaré, soit sa contrefaçon petite-bourgeoise, la franc-maçonnerie, où le rôle des cardinaux et des abbés est joué par des avocats, par des tripoteurs parlementaires, par des journalistes véreux, par des financiers juifs déjà bedonnants ou en passe de le devenir. La franc-maçonnerie, ayant baptisé le vin fort du catholicisme, et réduit, par économie petite-bourgeoise, la hiérarchie céleste au seul « Grand Architecte de l'Univers », a adapté en même temps à ses besoins quotidiens la terminologie démocratique : Fraternité, Humanité, Vérité, Equité, Vertu. La franc-maçonnerie est une partie non officielle, mais extrêmement importante, du régime bourgeois. Extérieurement, elle est apolitique, comme l'Eglise ; au fond, elle est contre-révolutionnaire comme elle. A l'exaspération des antagonismes de classes, elle oppose des formules mystiques sentimentales et morales, et les accompagne, comme l'Eglise, d'un rituel de Mi-Carême. Contrepoison impuissant, de par ses sources petites-bourgeoises contre la lutte de classe qui divise les hommes, la maçonnerie, comme tous les mouvements et organisations du même genre, devient elle-même un instrument incomparable de lutte de classe, entre les mains de la classe dominante contre les opprimés. Le grand art de la bourgeoisie anglaise a toujours consisté à entourer d'attention les chefs surgissant de la classe ouvrière, à flatter leur respectability, à les séduire politiquement et moralement, à les émasculer. Le premier artifice de cet apprivoisement et de cette corruption, ce sont les multiples sectes et communautés religieuses où se rencontrent sur un terrain «neutre» les représentants des divers partis. Ce n'est pas pour rien que Lloyd George a appelé l'Eglise « la Centrale électrique de la politique ». En France, ce rôle, en partie du moins, est joué par les loges maçonniques. Pour les socialistes, et plus tard pour le syndicaliste français, entrer dans une loge signifiait communier avec les hautes sphères de la politique. Là, à la loge, se lient et se délient les relations de carrière ; des groupements et des clientèles se forment, et toute cette cuisine est voilée d'un crêpe de morale, de rites et de mystique. La franc-maçonnerie ne change rien de cette tactique, qui a fait ses preuves, à l'égard du Parti Communiste : elle n'exclut pas les communistes de ses loges, au contraire, elle leur en ouvre les portes toutes grandes. La maçonnerie cesserait d'être elle-même, si elle agissait autrement. Sa fonction politique consiste à absorber les représentants de la classe ouvrière pour contribuer à ramollir leurs volontés et, si possible, leurs cerveaux. Les « frères » avocats et préfets sont naturellement très curieux et même enclins à entendre une conférence sur le communisme. Mais est-ce que le frère de gauche, qui est le frère cadet, peut se permettre d'offrir au frère aîné, qui est le frère de droite, un communisme sous le grossier aspect d'un bolchévik le couteau entre les dents ? Oh ! non. Le communisme qui est servi dans les loges maçonniques doit être une doctrine très élevée, d'un pacifisme recherché, humanitaire, reliée par un très subtil cordon ombilical de philosophie à la fraternité maçonnique. La maçonnerie n'est qu'une des formes de la servilité politique de la petite-bourgeoisie devant la grande. Le fait que des « communistes » participent à la maçonnerie indique la servilité morale de certains pseudo-révolutionnaires devant la petite bourgeoisie et, par son intermédiaire, devant la grande. Inutile de dire que la Ligue pour la Défense des Droits de l'homme et du citoyen n'est qu'un des accès de l'édifice universel de la démocratie capitaliste. Les loges étouffent et souillent les âmes au nom de la Fraternité ; la Ligue pose toutes les questions sur le terrain du Droit. Toute la politique de la Ligue, comme l'a démontré avec clarté la guerre, s'exerce dans les limites indiquées par l'intérêt patriotique et national des capitalistes français. Dans ce cadre, la Ligue a tout loisir de faire du bruit autour de telle ou telle injustice, de telle ou telle violation du droit ; cela attire les carriéristes et abasourdit les simples d'esprit. La Ligue des Droits de l'Homme a toujours été, de même que les loges maçonniques, une arène pour la coalition politique des socialistes avec les radicaux bourgeois. Dans cette coalition, les socialistes agissent, bien entendu, non pas comme représentants de la classe ouvrière, mais individuellement. Toutefois, l'importance prise par tel ou tel socialiste dans les loges est déterminée non pas le poids de sa vertu individuelle, mais par l'influence politique qu'il a dans la classe ouvrière. Autrement dit : dans les loges et autres institutions du même genre, MM. les socialistes tirent profit pour eux-mêmes du rôle qu'ils jouent dans le mouvement ouvrier. Et ni vu ni connu, car toutes les machinations sont couvertes par le rituel idéaliste. Bassesse, quémandage, écorniflage, aventurismes, carriérismes, parasitisme, au sens le plus direct et le plus matériel du mot, ou bien, en un sens plus occulte et « spirituel » — voilà ce que signifie la franc-maçonnerie pour ceux qui viennent à elle d'en bas. Si les amis de Léon Blum et de Jouhaux s'embrassent dans les loges avec leurs frères du bloc des gauches, ils restent, ce faisant, complètement dans le cadre de leur rôle politique ; ils parachèvent dans les séances secrètes des loges maçonniques ce qu'il serait incongru de faire ouvertement en séance publique du Parlement ou dans la presse. Mais nous ne pouvons que rougir de honte en apprenant que dans les rangs d'un Parti Communiste (!!!) il y a des gens qui complètent l'idée de la dictature du prolétariat par la fraternisation dans les tenues maçonniques avec les dissidents, les radicaux, les avocats et les banquiers. Si nous ne savions rien d'autre sur la situation de notre Parti français, cela nous suffirait pour dire avec Hamlet : « Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark... » L'Internationale peut-elle permettre à cet état de choses véritablement honteux de se prolonger et même de se développer ? Ce serait permettre que le Parti Communiste Français occupe dans les système du conservatisme démocratique la place de soutien de gauche occupée autrefois par le Parti Socialiste. Mais cela ne sera pas — nous avons trop foi en l'instinct révolutionnaire et en la pensée révolutionnaire de l'avant-garde prolétarienne française. D'une lame impitoyable elle tranchera une fois pour toutes les liens politiques, philosophiques, moraux et mystiques qui rattachent encore la tête de son Parti aux organes déclarés ou masqués de la démocratie bourgeoise, à ses loges, à ses ligues, à sa presse. Si ce coup d'épée laisse par delà les murs de notre Parti quelques centaines et même quelques milliers de cadavres politiques, tant pis pour eux. Tant pis pour eux et tant mieux pour le Parti du prolétariat, car ses forces et son poids ne dépendent pas du seul nombre de ses membres. Une organisation de 50.000 membres, mais construite comme il faut, qui sait fermement ce qu'elle veut et qui suit la voie révolutionnaire sans jamais s'en écarter, peut et doit conquérir la confiance de la majorité de la classe ouvrière et occuper dans la révolution la place directrice. Une organisation de 100.000 membres contenant centristes, pacifistes, franc-maçons, journalistes bourgeois, etc., est condamnée à piétiner sur place, sans programme, sans idée, sans volonté — et jamais ne pourra conquérir la confiance de la classe ouvrière.
La franc-maçonnerie est une plaie mauvaise sur le corps du communisme français. Il faut la brûler au fer rouge.
[...]
Léon Trotsky (1922)
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(Leon Trotsky arriving in Petrograd by train on May 4 1917)