Le Blog 1717 accueille un nouveau blog ami dans la rubrique Blogs et sites préférés
Il s'agit de Jacobins & Co, dont la présentation, très politique pour une fois, permet à 1717 d'élargir son horizon en ces temps plutôt troublés pour notre République...
Longue vie à ce nouveau Blog Citoyen !
NB : Un nouveau blog au titre aussi évocateur permettra de se souvenir également que le Club des Jacobins fut, au XVIIIème siècle, fondé par des Francs-Maçons originaires de l'Ouest, de Bretagne notamment (on parlait alors du Club Breton)
Le Blog 1717 est-il en train de se transformer en blog politique ?
Comme les Loges purent le faire pendant la Révolution française ?
L'avenir, qui appartient (qui sait...), au Grand Architecte de l'Univers, le dira certainement.
Pour avoir publié certains posts consacrés aux livres de Serge Abad-Gallardo, j'ai reçu plusieurs messages me demandant en substance si, par hasard, le Blog 1717, le Blog Franc-Maçon, ne serait pas devenu le blog... anti-maçon !
L'auteur dont il est question ici fut, selon ses dires, un Franc-Maçon sincère... 24 ans au Droit Humain, plusieurs postes d'officiers, le vénéralat de sa loge, et pour finir une cooptation au sein des Hauts-Grades.
Cela ne vaccine pas, il est vrai, contre l'antimaçonnisme : Louis-Philippe d'Orléans... l'Abbé Barruel... Léo Taxil... Les renégats à la Franc-Maçonnerie existent bel et bien, mais Serge Abad-Gallardo est-il à proprement parler un renégat ?
Certains, parmi les Maçons, le croient fermement. D'autres, parmi lesquels on trouve un ancien 1er Vice-Président du Droit Humain, devenu GM National de l'Ordre Maçonnique Mixte International, dialoguent (à la radio : voir le lien dans la rubrique Blogs et sites préférés), avec Serge Abad-Gallardo, car son anti-maçonnisme supposé n'en est pas vraiment un : l'ancien Frère du Droit Humain stigmatisme le secret maçonnique, pour lui incompatible avec les règles de la démocratie, mais il ne se livre jamais aux basses oeuvres de la délation.
Certes, l'auteur reprend à l'occasion le thème aujourd'hui éculé des Francs-Maçons artisans de la Révolution française.
Barruel, dans ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, l'avait proclamé haut et fort : 1789 fut pensé, puis préparé dans les arrière-loges de l'Ordre maçonnique.
La mort de Louis XVI ?... la même chose !
La date et l'heure de son exécution ayant même été formalisées avec précision par nos comploteurs jacobins et francs-maçons, obscurs ennemis du Trône et de l'Autel !
De telles affirmations concernant le dernier roi de France et de Navarre relèvent en fait du fantasme pur et simple, surtout quand on sait à quel point le procès, à l'époque, demeure incertain : tous les révolutionnaires ne souhaitent pas que la Convention devienne une Cour judiciaire, même pour accabler Capet, affublé de tous les noms par les journalistes mercenaires du temps... la dignité humaine, si précieuse au regard de la Déclaration des droits de l'Homme & du Citoyen, était devenue, semble-t-il, un vain mot (on pourra se reporter ici à la vidéo YouTube que feu Maître Badinter devait consacrer au procès du roi : Robert Badinter raconte le procès de Louis XVI)
Si les Francs-Maçons ne complotèrent pas en 1789, pourquoi dès lors reprendre cette affirmation, avec quelques nuances il est vrai, au sommet de la hiérarchie maçonnique ?
Sur ce point, les déclarations de Georges Sérignac, ancien Grand Maître du Grand Orient de France sur Radio J en 2022, sont édifiantes : " [...] la Franc-Maçonnerie s'installe en France d'une manière tout à fait originale. Ce n'est plus la même Franc-Maçonnerie (sic), même si les usages sont les mêmes qu'en Angleterre... La Franc-Maçonnerie française va développer une manière de faire originale... Cette manière de faire, en conservant toute la partie rituelle, initiatique et symbolique, va conduire une véritable pensée politique en s'élevant dès le début contre la monarchie et contre le pouvoir catholique romain très présent en France [...] "
L'ancien Grand Maître du GODF ne parle pas textuellement de complot; il évoque cependant une véritable pensée politique (à la source de la Révolution française ?), expression assez singulière quand on sait que la Franc-Maçonnerie ne propose ni doctrine, ni dogmes, ni réponse préétablies aux éventuels questionnements sociaux, sans parler des réponses aux questionnements plus intimes et introspectifs de ses membres.
Les propos de Georges Sérignac semblent établir une opposition de principe, quasiment de toute éternité, entre la Franc-Maçonnerie d'un côté, et la monarchie et ses soutiens de l'autre. C'est oublier bien vite qu'au XVIIIe siècle, justement, le Grand Orient EST légitimiste, qu'il le sera encore dans les années 1820, à tel point qu'il interdira dans ses rangs la pratique des rites de Memphis et de Misraïm, jugés par trop sulfureux et subversifs ! Que dire aussi des déclarations de Babaud-Laribière après la Commune de Paris, le Grand Maître du Grand Orient condamnant servilement l'insurrection qui avait, disait-il, épouvanté l'univers ?
L'idée révolutionnaire n'est pas consubstantielle à la Franc-Maçonnerie... si l'on considère bien sûr que celle-ci est réllement universelle ; la Grande Loge Unie est, en Angleterre, tout à fait conservatrice par exemple, et que dire des Grandes Loges américaines qui ne remirent jamais en question ni l'esclavage, ni la ségrégation raciale, ni rien du tout en fait...) ; la politisation, ainsi que le républicanisme du Grand Orient de France, très affirmé aujourd'hui, ne s'épanouira que progressivement : l'idée selon laquelle les Francs-Maçons furent les Grands Architectes de la Révolution française, est une construction a posteriori.
Au XVIIIe siècle, en tant qu'espace de sociabilité, la Franc-Maçonnerie contribua certainement à la diffusion, dans la société, des idées de tolérance et de progrès : on lira ici avec intérêt l'ouvrage que devait consacrer Alain Graesel à la Grande Loge de France (Que Sais-je ?, PUF) L'auteur ramène l'influence de la Franc-Maçonnerie à sa juste mesure... lire ce livre, et bien d'autres tout aussi sérieux, permettra sans doute d'abandonner la notion de complot maçonnique au domaine de la psycho-pathologie parfois encore si visible sur les réseaux sociaux.
[Outre le livre d'Alain Graesel, on pourra regarder aussi la vidéo YouTube : Conférence Franc-Maçonnerie - GLMF pour se faire une idée de la composition sociologique des loges au XVIIIe siècle et comprendre, en fin de compte, pourquoi la Révolution française, dans ses allégories, avait pu reprendre certaines thématiques ou symboles propres à la Franc-Maçonnerie... alors dans l'air du temps si l'on peut dire...]
Une Histoire de la franc-maçonnerie, de ses rites et de ses membres à travers les siècles... S'il est un sujet qui continue à fasciner lectrices et lecteurs, c'est bien celui de la Franc-Maçonnerie, de ses principes, rites et surtout de ses membres.
Des ancêtres et des précurseurs aux artistes, des personnalités politiques aux espions, faussaires et charlatans en passant par les soeurs illustres ou les médecins et scientifiques, ce sont près de 400 entrées qui constituent cette encyclopédie inédite.
Alain BAUER & Roger DACHEZ sont deux personnalités bien connues par les lecteurs du Blog Franc-Maçon
Le 4 avril 1893, deux esprits résolument modernes, Maria Deraismes et Georges Martin scellaient la fondation de la première Loge mixte LE DROIT HUMAIN. Ils décidaient ainsi de braver les conformismes et les préjugés, qui tenaient les femmes éloignées de la Société et de l’initiation en Franc-Maçonnerie.
RAPPEL DE QUELQUES ELEMENTS HISTORIQUES Au début du XVIIIe Siècle, quand la Franc-Maçonnerie contemporaine s’est mise en place, l’une des premières préoccupations de ceux qui l’ont structurée fut de lui trouver une origine digne du projet qu’elle voulait développer. Les Constitutions d’Anderson de 1723 parlent d’une transmission initiatique ininterrompue depuis Adam ; par ces origines mythiques, elle couvrirait ainsi toute l’humanité connue des auteurs des Constitutions. A travers ces mythes fondateurs, c’est une volonté d’Universalisme qui se dégage : la Maçonnerie est de toutes les époques et concerne tous les hommes.
La première Grande Loge
Il est coutumier de dire que le 24 juin 1717 se sont réunies 4 Loges à la Taverne « L’oie et le Grill » pour fonder la première Grande Loge de l’histoire devenue par la suite la Grande Loge Unie d’Angleterre.
Les Constitutions D’Anderson
En 1723 sont publiées les Constitutions dites d’Anderson; c’est le premier texte qui donne à la Franc-Maçonnerie ses lois. Et sa parution en Angleterre fixe la naissance de la Franc-Maçonnerie « moderne », dite « spéculative ».
Dès le XVIIIe Siècle, les loges de travail maçonnique essaiment rapidement vers l’Europe continentale, avec un fort développement en France, dans de nouvelles Obédiences qui prennent leurs distances à l’égard des exigences anglo-saxonnes notamment par rapport aux religions. Elles proclament leur volonté d’œuvrer au Progrès de l’Humanité.
Une Franc-Maçonnerie sans les femmes
Au-delà des divergences entre Obédiences par rapport aux Constitutions anglo-saxonnes d’Anderson, un principe demeurait intangible, celui de la stricte non-mixité, les Constitutions d’Anderson ne précisaient-elles pas en 1723, que pour être Maçon, il ne fallait être « ni libertin irréligieux, ni une femme… »
En 1773, soit 50 ans plus tard, le Grand Orient de France (G.O.D.F.) voit le jour. Puis ce sera le tour de La Grande Loge Symbolique Ecossaise (G.L.S.E.) en 1880, Obédiences alors strictement masculines.
La place des femmes
La fondation du « DROIT HUMAIN » se situe à la fin du XIXe Siècle. La société française change, et des femmes commencent, avec quelques hommes, un processus de réflexion sur la condition féminine.
A partir de 1865, Maria Deraismes, femme de lettres reconnue, journaliste et oratrice de talent, engagée dans les luttes sociales, principalement l’émancipation féminine, attire l’attention des Frères du Grand Orient De France qui l’invitent à animer des conférences dans leurs Loges, sous l’égide de leur Obédience.
Parallèlement, le Dr Georges Martin, Conseiller général, Sénateur de Paris, et Franc-Maçon de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, menait campagne pour l’admission des femmes en Franc-Maçonnerie. Car comment prétendre œuvrer au Progrès d’une Humanité que l’on amputerait de la moitié de ses membres ? Cette question primordiale interpella rapidement d’autres Frères qui se mobilisèrent auprès des instances de leurs Obédiences, afin de faire accepter les femmes au sein de leurs loges.
La Transgression
Face aux refus répétés, les Maçons de la Loge « Les Libres Penseurs du Pecq » décident d’intégrer Maria Deraismes dans leur Loge. Ils l’initient à la Franc- Maçonnerie en 1882. Cette Loge avait ainsi transgressé l’un des principes des Constitutions d’Anderson. Rapidement des difficultés s’élevèrent au sein de la Loge « Les Libres Penseurs » qui avait commis cet acte révolutionnaire d’initier une femme, tant et si bien que plusieurs Frères abandonnèrent cette loge qui périclita.
Maria Deraismes, afin de ne pas gêner la Loge qui l’avait initiée et qu’on menaçait de fermer, avait cessé d’assister à ses réunions. Mais elle n’avait pas davantage renoncé.
Son salon était plus que jamais un lieu de rendez-vous des maçons et plus particulièrement de ceux qui avaient applaudi à son initiation. Chaque année, la question de l’initiation des femmes était à nouveau soulevée dans leurs Ateliers respectifs et le Frère Georges Martin se faisait particulièrement remarquer par son acharnement, en dépit de ses échecs renouvelés. Les années passaient sans que la situation se modifie.
Personne ne peut dire aujourd’hui dans quel esprit naquit l’idée de fonder une Obédience nouvelle où les hommes et les femmes seraient également admis et initiés, sous la réserve des conditions d’usage. En tous cas, l’idée chemina et au bout de 10 ans d’essais infructueux, le Frère Georges Martin choisira la voie de l’audace et de la révolution.
LA PREMIERE LOGE MIXTE « LE DROIT HUMAIN » Pour créer une loge mixte, il faut avoir des membres fondateurs et parmi eux des femmes initiées. Maria Deraismes convoqua chez elle le 1er juin 1892 un certain nombre de femmes susceptibles de subir l’initiation maçonnique; s’engage alors le processus qui conduit au 4 avril 1893. Ce jour-là, Maria Deraismes initie treize profanes, toutes des femmes.
A l’issue de la cérémonie le Frère Georges Martin demande son affiliation à la nouvelle Loge en qualité de membre actif.
La Grande Loge Symbolique Ecossaise de France « Le DROIT HUMAIN » était née et avec elle la Franc- Maçonnerie mixte ; Maria Deraismes précise que l’heure est venue pour la femme de se grouper pour marcher à la conquête de droits égaux à ceux de l’homme et que c’est en vue de ce but à atteindre qu’elle fonde cette Grande Loge, ouverte à tous sans distinction de sexe, de race, de nationalité.
Dans le courant de l’année 1893, l’état de santé de la Sœur Maria Deraismes s’aggrave et elle disparaitra prématurément en 1894, 28 ans après sa première conférence au G.O.D.F. et 10 mois après la création du DROIT HUMAIN. Elle a laissé ce message : « Je vous laisse le Temple inachevé ; poursuivez entre ses Colonnes, le Droit de l’Humanité ». Le Frère Georges Martin et les Sœurs fondatrices de cette première Loge vont assurer la relève.
L’Obédience historique de la Mixité
Le DROIT HUMAIN est donc né de la volonté de supprimer une injustice en permettant aux femmes d’accéder à la Franc-Maçonnerie, à égalité avec les hommes.
En créant le DROIT HUMAIN, ses fondateurs marquent une irréversible évolution, affirmant l’égalité de l’homme et de la femme devant l’initiation maçonnique. Ainsi toutes les Loges sont-elles mixtes depuis sa création en 1893.
Ce principe fondateur est traduit dans l’article 1 de sa Constitution : « L’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN affirme l’égalité de l’homme et de la femme. En proclamant LE DROIT HUMAIN, l’Ordre veut qu’ils/elles parviennent sur toute la terre, à bénéficier, d’une façon égale, de la justice sociale dans une humanité organisée en sociétés libres et fraternelles. ».
" Puisque je personnifie la Sauvage sur scène, j'essaie d'être civilisée dans la vie " (Joséphine BAKER)
Fréda Joséphine Carson est née à Saint-Louis, Missouri, le 3 juin 1906. Au cours de son histoire, la ville ainsi que le territoire du futur Etat américain ont été des possessions françaises - à deux reprises. Si Napoléon n'avait pas revendu ces dernières à l'Union pour une bouchée de pain, Joséphine Baker serait peut-être née Française, qui sait ...
Fréda devait commencer à travailler à l'âge de treize ans. En 1922, elle rejoint le choeur de Shuffle Along. Cette comédie musicale toute de musique Noire - all-black musical - et qui a été créée l'année précédente sur Broadway ( Quartier de Manhattan, New York City ) représente pour James J. Harlem Weldom comme un grand coup frappé à l'encontre des préjugés raciaux. A seize ans, The Shuffle Along constitue dans le même temps pour Joséphine Baker le véritable lancement de sa carrière. Joséphine se produira une nouvelle fois sur Broadway en 1924 dans Chocolate Dandies avant de quitter l'Amérique et de s'intaller à Paris la même année où elle ne tarde pas à devenir une vedette de tout premier plan : aux Folies Bergères elle est la figure emblématique de la célèbre Revue Nègre.
J'ai deux amours, mon pays et Paris : ce pays que la chanson ne nomme pas, ce pays qu'elle a quitté bien sûr, ce pays, aussi, pour lequel elle s'engage courageusement et qui devient sa Patrie en 1937. En 1936, de retour pour un temps aux Etats-Unis, ses compatriotes lui avait réservé un accueil assez peu convaincu : la destinée personnelle et artistique de Joséphine, née sur une terre qui avait été française, devait semble-t-il s'accomplir à Paris. ( 1 )
Lors de l'occupation allemande de la France, Joséphine Baker est recrutée par le 2 ème Bureau. Pour des raisons qui ne laissent pas d'être évidentes - par son métier aussi, fait de déplacements fréquents et de rencontres multiples - Joséphine ne manquait pas d'apparaître aux yeux de la Gestapo comme la personne la moins suspecte : le courage et l'engagement résistant de Joséphine Baker lui vaudront d'être décorée Chevalier de la Légion d'Honneur par le Général de Gaulle lui-même en 1961.
1963 : Martin Luther King, Jr. organise la Marche sur Washington. Joséphine Baker est présente, elle prend la parole - revêtue de l'uniforme français, en faveur du Mouvement des Droits Civiques. Après l'assassinat du Pasteur King, Coretta Scott - sa veuve, demandera ainsi à Joséphine Baker si elle acceptait de prendre la place de son époux disparu et de devenir le chef de file du Mouvement en faveur des droits civiques mais Joséphine devait décliner l'honneur qui lui était fait en insistant sur le fait que ses enfants étaient trop jeunes pour perdre leur mère. Après la guerre, J.Baker avait en effet acheté le château des Milandes en Dordogne : celui-ci devait devenir comme une Arche de bienveillance et d'amour pour ces douze enfants, issus de pays différents et que Joséphine avait adoptés - Bienvenue au village du Monde, Capitale de la Fraternité Universelle, pouvait-on lire à l'entrée du château.
Joséphine Baker est initiée le 6 mars 1960 au sein de La Nouvelle Jérusalem ( Grande Loge Féminine de France ). Nous nous permettons de citer ici un extrait de l'article consacré à l'appartenance maçonnique de la Princesse des Milandes : " En 1964, Joséphine retourne aux Etats-Unis pour soutenir le mouvement des droits civiques du Pasteur Martin L. King. Un choix qui semble déplaire aux Soeurs de la Nouvelle Jérusalem puisqu'elle est, la même année, rayée du registre de la Loge, au motif officiel de non-paiement de sa cotisation. (Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, Larousse, coll. à présent)
... à ce jour, Joséphine Baker demeure une source d'inspiration pour nombre d'artistes afro-américains.
Joséphine Baker rejoint l'Orient Éternel le 12 avril 1975.
Ancien membre du DROIT HUMAIN, l'auteur témoigne dans un nouvel ouvrage publié chez Artège (maison d'édition catholique) de son départ de cette obédience mixte et internationale pour renouer avec sa religion d'origine.
Il affirme une nouvelle fois l'incompatibilité entre appartenance maçonnique et foi catholique.
Par ce post, le Blog 1717 se veut strictement informatif, et nullement antimaçonnique (!) contrairement à ce qui est dit parfois dans les commentaires, ou dans les messages reçus.
« Un homme dans ma situation ne saurait mentir ou dissimuler. »
Serge Abad-Gallardo est aujourd'hui atteint par une affection incurable. Il livre le récit de sa vie, celui d'un jeune homme né dans une famille anticléricale, éloignée de Dieu, qui rêve de mener «une belle vie ».
Son ambition d'ascension sociale l'entraîne vers la franc-maçonnerie, véhicule commode et efficace.
Il s'y investit, grimpe les échelons, appartient aux Hauts Grades, devient Vénérable maître... Tout lui sourit !
Et puis le doute s'instaure.
La découverte de comportements incohérents, de magouilles financières le révolte. La sécheresse d'un idéal désincarné et voué au succès d'une idéologie le trouble au plus profond de son âme... S'ensuivent la méfiance, la chute, l'exclusion d'un univers impitoyable pour ceux qui sortent du rang.
Sa soif inassouvie trouve pourtant une source à laquelle s'abreuver, Dieu... longtemps cherché, enfin rencontré.
Ce cheminement spirituel que les dures épreuves, loin d'éteindre, vont couronner est raconté ici dans une ultime bataille pour la vérité, l'esprit enfin en paix.
Serge Abad-Gallardo est un ancien haut fonctionnaire territorial qui a passé plus de vingt ans au sein des loges maçonniques du Droit humain. Converti à la foi chrétienne en 2012, il témoigne de sa connaissance du monde de la franc-maçonnerie à travers ses ouvrages et de nombreuses conférences.
Soufi libéral, prince de l’islam, héros de la résistance algérienne, Abd el-Kader fut aussi un franc-maçon favorable au progès. En cela, il reste une énigme de l’histoire. Alors que le monde musulman préfère nier son affiliation à la maçonnerie, Thierry Zarcone démêle le vrai du faux et revisite, à la lueur de nouvelles sources arabes et occidentales, l’histoire secrète de l’émir et le rôle joué par son fils aîné et ses descendants dans la construction d’un mythe. Car si le souvenir d’Abd el-Kader a perduré dans la confidence de certaines loges du Caire, de Tunis, de Dakar et de Paris qui portent son nom, son grand retour dans les débats sur l’islam de France, le djihadisme ou la laïcité nous engage à découvrir l’homme derrière le mystère.
Historien et anthropologue de l’islam, Thierry Zarcone est directeur de recherche au CNRS, et enseigne à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.
Postface de Franck Frégosi
Humanisme (N° 235), la revue des Francs-Maçons du Grand Orient de France, publiait au mois de septembre 1997 le texte suivant :
« Le Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France a demandé le 25 avril 1997 aux pouvoirs publics républicains de prononcer la dissolution du Front national. À ce jour, aucun mouvement de pensée, aucune institution n'a pris la même initiative. En voici le texte :
La République sait être vaillante, elle a été constamment soutenue par les francs-maçons du Grand Orient de France dont les valeurs et la devise sont autant de rappels de leur vigilante sollicitude à son égard.
Mais la République est fragile car ouverte et tolérante.
L'histoire nous démontre que ces ennemis n'ont jamais abandonné la volonté d'en subvertir les principes et d'en anéantir les défenseurs. La contre-révolution, les fusilleurs de la Commune de Paris, les valets fascistes du Régime de Vichy, les artisans d'un terrorisme noir de l'OAS font encore école, leurs émules actuels n'ont rien abandonné de leurs rancunes.
Ne les tolérons pas.
Le racisme n'est pas une opinion.
Le Front national n'est pas un parti politique républicain.
La sauvegarde de l'espace républicain est radicalement incompatible avec la présence de forces que leur référence et leurs actions excluent de l'univers culturel de la République.
Le Front national doit disparaître.
Les citoyens attendent des forces républicaines des propositions sociales, économiques et politiques et leur retour sur le terrain, partout où la crise met en danger les valeurs de la République.
Les francs-maçons du Grand Orient de France s'engagent à organiser la lutte contre une force à la présence inacceptable. Ils demandent aux pouvoirs publics républicains, par référence aux dispositions du décret-loi de 1936 sur les Ligues, de prononcer la dissolution du Front national.
Une telle mesure, que les discours et les pratiques du Front national rendent indispensable, doit se doubler, de la part des francs-maçons du Grand Orient de France d'une implication urgente et claire en faveur d'une redynamisation de l'idéal républicain mis à mal par une société qui oublieuse des vertus de l'intégration, ne sait qu'exclure.
Décision prise à l'unanimité. »
1997 est une année faste pour le Front national : après les succès électoraux engrangés dans le sud-est de la France deux ans auparavant (Marignane, Toulon et Orange sont devenues des municipalités frontistes), Vitrolles est acquise au Front national lors de l'élection de février 1997. La même année, les élections législatives entérinent la présence du FN dans 124 circonscriptions au deuxième tour, ce qui constitue un record historique pour ce parti... groupusculaire lors de sa création 25 ans plus tôt.
C'est donc dans ce contexte de forte poussée politique qu'intervient la déclaration du GODF.
Quelle était la situation du FN avant cette date ?
De 1972 à 1982, le Front national vivote électoralement. Dans l'espace politique français sa position est marginale : Jean-Marie Le Pen et les observateurs de la vie publique n'hésiteront pas à parler de « traversée du désert ». Nul cependant ne pouvait ignorer l'existence de ce parti tendant à émerger après l'effacement relatif du gaullisme, ainsi que les éléments constitutifs ouvertement marqués à l'extrême-droite (poujadistes, pétainistes, néo-fascistes, etc.), ayant présidé à son lancement officiel le 27 octobre 1972 (les statuts du parti seront déposés en préfecture par un ancien Waffen-SS)
Jean-Marie Le Pen et son parcours politique sont connus : il a été parlementaire à deux reprises sous la IVe République, et le rôle ou l'importance électorale du Front national et de son président-tribun sont évoqués lors du débat présidentiel de 1974 entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand.
Lors de l'élection présidentielle de 1981, JMLP n'est pas candidat : devant quelques journalistes de ses amis politiques, il se prévaudra d'avoir ainsi permis l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République après avoir appelé à voter Jeanne d'Arc et refusé les avances électoralistes faites par des proches de VGE.
Secrètement désirée ou subie (par manque de parrainages), l'absence de Jean-Marie Le Pen lors de cet important scrutin semble avoir suscitée chez lui comme une sorte de volonté de « retour sur investissement ». L'occasion pour faire prévaloir ses « droits » partisans et médiatiques devait se présenter le 8 mai 1982, lors des fêtes données en l'honneur de Jeanne d'Arc. François Mitterrand est à Orléans. Il déclare que « (l)'unité nationale, ce n'est pas l'uniformité, c'est le pluralisme des opinions, le choc des idées. »
Jean-Marie Le Pen considère que ce discours est adressé à ceux qui sont « lésés ou ont le sentiment de l'être ». D'après lui, le président se propose de répondre aux doléances de ces « exclus » de la vie politique : JMLP saisit tout naturellement la balle au bond. Depuis trop longtemps maintenant, son parti n'en finit plus de végéter : 0, 2 % des voix à peine aux élections législatives de juin 1981, un score catastrophique... les élections cantonales de mars 1982 verront quant à elles une première percée du parti, toute relative si l'on veut bien la comparer à la véritable ascension électorale du Front national qui date en réalité de mars 1983, lors des élections municipales. Le scrutin a lieu les 6 et 13 mars 1983. Quelques jours après, le 21 mars, le « tournant de la rigueur » est officiellement appliqué. Après le retour sur investissement évoqué plus haut, le Front national est-il en train de devenir la nouvelle variable d'ajustement du Gouvernement pour faire avaler la pilule des politiques publiques désormais placées sous le sceau de l'austérité ?
Pour ce qui a trait à l'environnement médiatique du Front national, radios et télés renâclent encore à créer le « buzz » autour de l'extrême-droite : aucune chaîne n'a pris la peine de se déplacer pour le congrès du FN qui vient de s'achever en cette fête de Jeanne d'Arc.
Y croit-il vraiment ?
Le leader du Front national prétend pourtant inverser cette absence d'intérêt médiatique. Il décide d'écrire à l'Élysée : à Orléans, l'appel présidentiel au respect du pluralisme est venu à point nommé. Jean-Marie Le Pen : « [...] mais comme je sais que les lettres qu'on écrit aux puissants (sic) passent à travers certains filtres qui leur permettent de ne jamais arriver à destination, je connais un socialiste élu, qui était Guy Penne, l'ancien président de l'UNEF, qui était un copain, et qui s'occupait à ce moment-là des affaires de l'Afrique [...] Voilà Guy, j'ai écrit une lettre au président. Peux-tu la remettre personnellement, en mains propres, au président ? [...] il m'a dit il n'y a pas de problème, je peux te dire que ça sera fait, je remettrai moi-même, personnellement, la lettre au président Mitterrand... ça été fait. Il m'a d'ailleurs répondu. [...] J'ai [ensuite] été invité deux ou trois fois, quelques minutes à la télévision, mais qui ont précédé la... [une] grande émission, qui s'appelait L'Heure de vérité. Et L'Heure de vérité, c'était Monsieur de Virieu, qui était un élu socialiste, il était maire de Bougival, m'avait invité, et ça a fait un tabac [...] il y a eu un effet d'aubaine exceptionnel, les adhésions ont commencé à arriver. En 1984, on obtient 10 députés à la proportionnelle nationale aux élections européennes : c'est le choc traumatique [...] » (source : JMLP, un destin français : entretien TVL n° 4 - 1973-1987 / Le temps de la reconquête)
L'entretien ci-avant mentionné a été enregistré au début de la rédaction du Tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen parues il y a quelques jours, le 2 octobre 2019.
À propos de François-Henri de Virieu (1931-1997)
Le journaliste de presse écrite et de télévision que fut François-Henri de Virieu permit en effet à Jean-Marie Le Pen, le 13 février 1984, de connaître sa première grande intervention télévisée sur Antenne 2. Lors des élections européennes de juin 1984, chacun reconnaîtra les retombées effectivement positives de l'émission : malgré la diabolisation prétendue de son parti, Le Pen aura désormais acquis une tribune médiatique de référence. Parmi les aïeux de François-Henri de Virieu, on trouve un certain... François-Henri de Virieu ! Le marquis de Virieu (1754-1793), eut une carrière militaire et politique bien remplie : officier supérieur au sein du Régiment de Monsieur (« Monsieur » désigne sous l'Ancien Régime, parmi les frères cadets du roi de France, le frère le plus âgé), puis du Régiment du Limousin, il devait également être élu en 1789 député du second ordre du Royaume aux États Généraux. Réformateur politique et social (il soutient la Déclaration des droits de l'homme & du citoyen), il choisit finalement de se rallier à la cause contre-révolutionnaire. D'après L'encyclopédie libre, il fut franc-maçon. [il fait] partie de la loge « La Parfaite union » où il est un temps officier en tant qu'orateur. Il intègre par la suite la Stricte Observance Templière où il participe au Convent des Gaules. Il devient commandeur de Grenoble en 1778. Il ne parvient pas à créer une loge du rite à Paris, il est toutefois « Grand Profès », grade sommital du rite sous le nom d'« Hapricus a circulis ». Il participe au convent de Wilhelmsbad en 1782 qui fonde le Rite écossais rectifié (RER), comme député de la Deuxième Province d'Auvergne) avec son ami Jean-Baptiste Willermoz. Il est membre des Chevaliers bienfaisant de la Cité sainte (CBCS) jusqu'au milieu de 1789, il se détache alors de ses amis lyonnais du Rite écossais rectifié, devenus principalement Jacobins.Sa participation, en tant que franc-maçon au convent de Wilhelmsbad, permet à Charles-Albert Costa de Beauregard député conservateur monarchiste et catholique, de lui prêter dans son roman des mots qui dénonce un complot en cours en état d'avancement tel que « ni la monarchie ni l'Église ne pourraient en réchapper »]

À propos de Guy Penne (1925-2010)
Parfois surnommé le « Foccart de gauche » (du nom de Jacques Foccard, ancien secrétaire aux affaires africaines et malgaches du Général de Gaulle), RFI.fr (Radio France internationale), verra en lui au moment de son décès un authentique homme d'influence. Ancien président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), Guy Penne est un élu socialiste. Sénateur, il jouera auprès de François Mitterrand, dont il est un proche, le rôle de conseiller pour les affaires africaines. Il doit veiller à maintenir des liens personnalisés avec les dirigeants africains, dont beaucoup, comme lui, sont francs-maçons. Pour l'obédience maçonnique établie rue Cadet, il bénéficie d'une réelle visibilité médiatique : invité par Laure Adler le 8 novembre 1995 à participer, avec d'autres dignitaires de l'Ordre, à son Cercle de Minuit, Guy Penne évoque également son engagement maçonnique devant la caméra de Serge Moati pour son Voyage au pays des Francs-Maçons. Diffusé sur France 5, le documentaire Les Francs-Maçons et le pouvoir donnera une nouvelle fois l'occasion à Guy Penne d'intervenir sur le sujet. Devant les caméras de TF1, il ne devait pas éprouver de préventions particulières à présenter ses décors de Maçon, etc... Et l'homme est accessoirement un « copain » de Jean-Marie Le Pen aux dires de ce dernier qui ne relève pas, dans l'entretien cité plus haut, l'appartenance maçonnique de Guy Penne. Chez JMLP, l'antimaçonnisme semble à géométrie variable, en tout cas très largement atténué par rapport à ses saillies contre le « Grand Orient » devenues habituelles à l'époque de ses bisbilles avec Bruno Mégret. Pour Le Pen, la scission mégrétiste qui devait aboutir à la création du MNR (Mouvement national républicain), était ni plus ni moins, disait-il, pilotée par cette « sorte de secte ». Les membres de la « secte » devenant apparemment plus sympathiques à mesure qu'ils étaient amenés à jouer le rôle de missi dominici auprès de « Dieu » et de ses saints politico-médiatiques.
Concrètement, si l'on excepte « l'enrobage » déclaratif de Jean-Marie Le Pen, c'est bien un franc-maçon du Grand Orient de France qui devait jouer un rôle central dans l'émergence médiatique, et donc politique, du Front national en France.
Le Front national : une opération de promotion réussie
La lettre transmise à l'Élysée obtiendra une réponse. C'est maintenant sur les conseils de Michel Charasse, maire et sénateur du Puy-de-Dôme, (a-t-il réellement été secrétaire administratif de la Fraternelle parlementaire, ou doit-on continuer à le voir comme un Maçon sans tablier ?), que François Mitterrand aurait accepté de donner une suite favorable à la requête de Jean-Marie Le Pen : « [...] Il est regrettable que le congrès d'un parti soit ignoré par Radio-Télévision... Elle ne saurait méconnaître l'obligation de pluralisme qui lui incombe [...] L'incident que vous signalez ne devrait donc plus se reproduire. Mais d'ores et déjà, je demande à Monsieur le Ministre de la Communication d'appeler l'attention des responsables des sociétés (de) Radio-Télévision sur le manquement dont vous m'avez saisi. »
Tout cela résonne comme la réponse du berger à la bergère.
Michel Charasse a l'oreille du président. Celui-ci ne connaît que trop bien l'influence, rappelée par le sénateur socialiste, que certains francs-maçons devaient avoir dans son accession au pouvoir : « [...] dans les années 70, un certain nombre de Maçons de gauche, qui ne ce sont pas satisfaits du PS tel qu'il était [...] ont constitué des clubs ou des formations politiques comme la Convention des institutions républicaines [susceptibles] de soutenir François Mitterrand [...] qui présentait toutes les garanties de laïcité et de républicanisme [...] »
En fait de « républicanisme », les années Mitterrand auront été celles d'un affairisme sans précédent. Quant à l'apparition d'une Droite nationaliste, jamais avare d'invectives à l'égard de la « ripoublique », la « lepénisation des esprits » coïncida avec l'ouverture des vannes médiatiques en faveur du Front national décidée par le pouvoir. Une lepénisation qui aura précédé l'émergence des associations antiracistes dont la création de toutes pièces à l'Élysée relève assez largement de la légende.
Pour le philosophe Paul Thibaud, le mitterrandisme ne fut pas « la rénovation du socialisme, mais l'utilisation de son délabrement, sa conservation dans un état si déconsidéré que s'en réclamer ne signifie plus rien ».
Conclusion : les faux-semblants du Front national
On le voit, malgré des apparences à l'occasion triomphalement populistes, le Front national n'est pas arrivé comme un chien dans un jeu de quilles dans la vie politique française : chacun y a avancé ses pions sur le damier de tissu vichy de l'entregent mitterrandien. Lors des élections européennes de 1984, le programme du FN était remarquablement mordant à l'endroit de la Gauche (devenue dans ses professions de foi le « gouvernement socialo-communiste »)... cette Gauche qui venait concrètement de lui faire la courte échelle pour assurer son hégémonie face à ses adversaires de Droite, et pour continuer à isoler un Parti communiste qui s'était démarqué de la politique de rigueur initiée en 1983.
Est-ce la raison pour laquelle la déclaration du GODF, traditionnellement ancré à Gauche, est intervenue si tardivement ?
Comparé aux Ligues factieuses des Années 30, le FN n'aurait-il pas du faire l'objet d'un rejet beaucoup plus prompt dès lors qu'il s'agissait de défendre la République contre ses « ennemis » ?
Le Conseil de l'Ordre de l'obédience laïque et républicaine n'était-il composé jusqu'en 1997 que de mitterrandolâtres consommés refusant d'abîmer l'image duplice de leur idole ?
La vie de la cité est ainsi faite parfois que le Temple de la vertu lui-même ne peut empêcher les rivages nauséeux de souiller ses parvis.
Paru le 26 septembre 2019, le livre de Michel Musolino, La Théorie du complot pour les nuls (éditions First, Collection Pour les nuls/Culture générale), témoigne de notre époque : à l'ère d'Internet et des réseaux sociaux, rien de plus simple que de répandre une rumeur et de l'amplifier, surtout auprès des jeunes publics.
C'est ce constat alarmant qui a poussé l'auteur à écrire cet ouvrage, très complet et passionnant.
Du monde dominé par le complot franc-maçon à ceux qui affirment que la Terre est plate, Michel Musolino démêle le vrai du faux parmi les complots les plus répandus.
De l'assassinat de Kennedy, à l'homme sur la Lune, en passant par les attentats du 11 septembre, les comploteurs sont partout, et ils ont le vent en poupe.
Et bien loin d'être discrédité petit à petit, le complotisme ne cesse de croître et de fidéliser de nouveaux adeptes.
Des Illuminatis aux reptiliens, en passant par les extraterrestres, etc. découvrez :
* Comment le conspirationnisme revisite et défigure l'Histoire
* Les véritables complots, de l'Antiquité à nos jours
* Les théories du complot les plus farfelues... mais les plus répandues
* Le complotisme à l'ère d'Internet et des réseaux sociaux
Malgré la réfutation récurrente de certaines de ses thèses par la Grande Loge Unie d'Angleterre (JSM WARD voyait dans la franc-maçonnerie l'héritière de très anciennes traditions supra-religieuses), ses livres ont constamment été réédités outre-Manche (éditions Lewis Masonic, Leics, UK, Angleterre). En France, " Les légendaires instructions mystiques au rituel anglais de style Émulation " (Le Livret de l'apprenti, du compagnon et du maître), sont publiées par les éditions de La Hutte contact@editionsdelahutte.com)
John Sebastian Marlowe Ward (1885-1949), est un écrivain britannique empreint de mysticisme et partisan d'une fraternité réelle entre les religions. Avant d'abandonner la Maçonnerie pour se consacrer presque exclusivement à l'occultisme, ce grand voyageur devait collaborer à l'Encyclopedia Britannica. Son approche personnelle du fait religieux devait l'éloigner des grands monothéismes et de leurs seules considérations dogmatiques ou cléricales.
À la fois éclairants, riches et passionnants, les trois manuels présentés ici se révéleront indispensables aux Maçons comme aux amateurs de livres précieux par leur contenu ésotérique.

Dans sa série d'ouvrages consacrés au Rite Anglais, dit Émulation, John S.M. Ward avait pour idée principale de dispenser un enseignement qui, déjà à son époque, se faisait rare en loge. En effet, au début du XXe siècle, il existait peu d'explications écrites du rituel en dehors de ce que nous nommons de nos jours les cahiers de l'apprenti, du compagnon, du maître. Avec ces publications, l'auteur a comblé ce vide pour plusieurs générations. Ses trois livrets (un pour chaque degré) ont été écrits durant le premier quart du XXe siècle, à une époque où la fran-maçonnerie anglaise était florissante et élitiste.
Le langage était celui du XIXe siècle victorien et la culture des jeunes maçons était celle des grandes écoles. L'enseignement de John S.M. Ward a été enrichi avec des comparaisons et des rapports aux autres cultures et aux religions de notre monde. De cette manière, il a vraiment donné une réalité à l'universalité de la maçonnerie. (d'après la présentation de l'éditeur. Les trois ouvrages cités plus haut sont traduits de l'anglais par Claude Roulet et préfacés par Jeans Solis)

(boîte à outils/Rite émulation)